La Fondation Université Paris Nanterre porte 8 chaires partenariales de recherche, dont 4 labellisées Unesco. Le développement de nouvelles chaires est également à l’ordre du jour. C’est dans ce cadre que nous avons réalisé une interview de Lucia Romo, porteuse du projet “Santé globale et promotion de la santé“.
Lucia Romo est professeure de psychologie clinique à l’UFR Sciences psychologiques et Sciences de l’Education à l’Université Paris Nanterre. Elle est également psychologue clinicienne à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) à l’hôpital Raymond Poincaré (Garches) et associée à l’unité Inserm CESP 1018 de l’université Paris Saclay.
Pourquoi avez-vous eu envie de créer cette chaire ?
Depuis 2017, je me suis mobilisée pour la santé et le bien-être des étudiants, avec certains de mes collègues de l’Université Paris Nanterre.
Nous avons constaté une dégradation de la santé mentale des jeunes avec la pandémie de la Covid.
L’accès au soin, par exemple, devenait plus compliqué.
Pouvez-vous nous parler de la future chaire “santé globale et promotion de la santé” ?
Nous développons cette chaire comme un projet collectif.
Nous sommes d’ailleurs très sensibles à notre ancrage territorial, à Nanterre tout d’abord, mais également au sein du département des Haut de Seine et de la région Ile de France.
Et, même si nous ne comptons pas de faculté de Médecine à l’Université Paris Nanterre, nous avons un nombre important de disciplines liées de près ou de loin à la santé globale et à la promotion de la santé : Psychologie, Sociologie, STAPS, Gestion, Sciences de l’Education, Droit, Géographie, Histoire, Economie, Mathématiques…
D’où notre approche et notre réflexion en termes de Santé Globale (One Health).
Quels sont vos objectifs dans le cadre de la création de cette chaire ?
Notre projet est de créer des groupes de travail sur des axes spécifiques afin de pouvoir développer des recherches et des actions pour la population.
Nous comptons sur des partenaires potentiels comme le Conseil Régional et le Conseil Départemental, les hôpitaux (Hôpital de Nanterre, Hôpital Louis Mourier, Hôpital de Garches), l’Education Nationale, l’ARS, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Défense entre autres.
Les objectifs de la chaire sont également en cohérence avec le projet Unisson.
[L’Université Paris Nanterre est lauréate en 2023 de l’appel à projets Excellences-France 2030 pour le projet UNISSON. Celui-ci a pour objectif principal d’améliorer la vie étudiante dans toutes ses dimensions. Il se décompose en trois phases clés de la vie étudiante : avant l’arrivée à l’université, pendant les années d’études à l’université et la préparation à la vie de demain et à l’entrée dans la vie active.]
Nous avons prévu d’orienter notre travail sur 4 axes :
- Réflexions, recherches et actions sur la santé mentale tout au long de la vie
- Amélioration de l’environnement académique et de travail des étudiants et des salariés
- Travail sur les inégalités de santé, de la prévention à l’accès aux soins
- Approche globale de la santé incluant le bien-être animal et la santé environnementale
Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets des premières actions envisagées ?
Nous sommes encore en préfiguration mais nous avons déjà évoqué différentes actions comme par exemple :
- Des enquêtes sur le bien-être sur le plan académique
- Des études sur la santé des adolescents du département ou les inégalités liées aux soins
- Des programmes de prévention à distance (sur internet) et des applications téléphoniques ou en réalité virtuelle
Nous comptons beaucoup sur l’engagement de collègues de différents horizons pour coconstruire cette chaire, dans une approche globale et transdisciplinaire.