Découvrez la richesse et la diversité des parcours des anciens étudiants de l’Université Paris Nanterre dans notre rubrique Paroles d’Alumni.
Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Rose-Marie Mousseaux, Directrice du Musée d’Archéologie Nationale et Domaine de Saint-Germain-en-Laye. Historienne et conservatrice diplômée de l’Institut national du patrimoine en 2007, c’est une spécialiste – et passionnée – de l’Antiquité.
Quelle formation avez-vous suivie à Nanterre ?
Après des études initiales en Lettres Classiques et en Histoire de l’Art et Archéologie à l’École du Louvre, je souhaitais poursuivre mon approche des sciences de l’Antiquité par une spécialisation en Archéologie.
Je suis arrivée en maîtrise en 2002 et ai quitté en tant qu’étudiante et chargée de cours en décembre 2005, à la suite de ma réussite au concours de conservateur du patrimoine.
J’étais liée au département d’histoire de l’art et d’archéologie mais également à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologique, actuelle MSH Mondes, auprès de l’UMR Arscan (7041) et de l’équipe ESPRI.
Pourquoi avoir choisi l’Université Paris Nanterre ?
Deux personnalités importantes ont structuré mon parcours vers et à l’Université Paris Nanterre, encore surnommée UPX dans les années 2002-2005.
Souhaitant travailler sur des espaces spécifiques du bassin méditerranéen et, en particulier sur les cultures italiques, le professeur qui encadrait mes travaux à l’École du Louvre m’a dirigée vers celle qui fut ma directrice de recherche, une “manageuse” hors pair et un conseil avisé pour la suite de mon parcours professionnel.
Auprès d’elle et des étudiants qui faisaient partie intégrante du parcours doctoral, sont apparues des approches que je conserve aujourd’hui de l’interdisciplinarité, de l’innovation (incluant le droit à l’erreur) et de la passion.
Quel est votre métier aujourd’hui ?
Conservatrice du patrimoine, je dirige depuis 2021 le musée d’Archéologie nationale et le domaine national de Saint-Germain-en-Laye.
Après la réussite au concours de conservateur, sans aucun doute facilité par les préparations d’enseignements et les échanges scientifiques, dans le cadre des séminaires de doctorants ou des cours, j’ai occupé plusieurs fonctions entre musées, archéologies et pilotage administratif.
Sur le plan scientifique, je reviens toujours avec plaisir dans les murs : la singularité de l’Université, son approche et ses valeurs, concourent à la constitution de partenariats originaux ou au soutien commun de programmes. L’université a été partie intégrante de mon choix de parcours professionnel dans une discipline qui continue de me passionner et de me fasciner.
Pouvez-vous nous raconter un souvenir lié à l’Université Paris Nanterre ?
Elles sont nombreuses ! Peut-être la plus marquante fut la rencontre avec les autres étudiants avec qui nous sommes pour un bon nombre restés très proches. Et les débats sur le place des femmes en Archéologie que je pouvais avoir avec ma directrice de recherche, pas très simple pour sa génération. Les écarts étaient alors criants.
Je conserve encore dans mon réseau et presque vingt ans plus tard, des contacts avec d’anciens étudiants ou enseignants devenus maîtres de conférence, archéologues ou conservateurs.
L’expérience de la solidarité a été la plus importante face aux questions que nous pouvions nous poser et aussi les expériences des premiers temps de la vie professionnelle.
Je crois aussi que l’Université Paris Nanterre porte cette spécificité en elle, d’un regard et d’un engagement dans la société contemporaine. Trouver des débats aussi riches que ceux que j’ai pu connaître et penser collectivement des solutions ou des projets innovants vient également du rapprochement des personnes qu’un réseau comme celui des Alumni Paris Nanterre favorise.